Fleurs, arbres, mousses et champignons…
La botanique est la science de l’étude des végétaux. Elle s’intéresse à tous les domaines (anatomie, physiologie, écologie, etc.) et à toutes les formes de la vie végétale (arbres, fleurs, pollens, champignons, mousses, algues, etc.) bien que des analyses ADN aient montré que les champignons ne sont pas des plantes et que les lichens sont en réalité des organismes associant un champignon à une algue.
Le Muséum conserve environ 70 000 spécimens rattachés à la botanique : herbiers, graines, fruits, bois, mousses et algues, mais aussi des résines et autres sucs.
Deux herbiers historiques sont des spécimens majeurs. Le premier est un herbier-livre, c’est-à-dire un herbier dont les planches ont été reliées. Il a été réalisé en 1692 par le Père Charles Plumier, botaniste du roi Louis XIV au Jardin des Plantes de Paris. Il ne reste que très peu d’herbiers de Plumier dans les collections muséales, car ils ont été perdus en mer lors des expéditions scientifiques auxquelles Plumier prenait part. Ne pouvant être exposé pour des raisons de conservation, il a été entièrement restauré et numérisé.
Le deuxième herbier historique a été réalisé pour l’impératrice Joséphine, femme de Napoléon de 1796 à 1809, passionnée de botanique et d’histoire naturelle. Elle s’intéresse plus particulièrement à l’acclimatation des espèces, en acclimatant d’ailleurs à Malmaison près de 200 nouvelles plantes qui fleurissent dans ses serres pour la première fois en France. Cet herbier a été donné au Muséum de Troyes par Stanislas Des Étangs en 1876.
Les collections de botanique sont également composées d’herbiers à riche potentiel historique et scientifique. Ainsi, on trouve en collections un herbier du département de l’Aube initialement constitué entre 1835 et 1845 et poursuivi tout au long du 19e siècle par des botanistes. Cet herbier a notamment permis de découvrir que l’ophioglosse, une espèce de fougère assez rare, était présente à la fin du 19e siècle dans le Parc de la Forêt d’Orient alors qu’elle semblait avoir disparu du département depuis un siècle.
Toutes les parties du monde végétal sont représentées dans les collections. L’herbier Cartereau est un herbier de cryptogames, c’est-à-dire des fougères, mousses, algues, lichens et champignons, des plantes dont les organes reproducteurs sont peu apparents (d’où leur nom qui vient du grec « union cachée »).