Mobilier funéraire de la fin du 5e siècle, dit Trésor de Pouan
En 1842, le hasard de travaux fit découvrir, à Pouan dans l’Aube, une riche tombe dite « de chef de guerre » des années 480, à la fin du règne de Chilpéric Ier ou au début de celui de son fils Clovis, dont ne fut recueilli que le mobilier le plus précieux.
Acquis par l’empereur Napoléon III en 1858
Acquis par l’empereur Napoléon III, en 1858, sur la suggestion de l’archéologue Achille Peigné-Delacourt, le tout fut offert au musée de Troyes en 1860. Le défunt était accompagné d’une longue épée de cavalier, d’une lame plus courte, appelée scramasaxe, et de leurs fourreaux ornés de plaques d’or cloisonnées de grenats importés pour la plupart d’entre eux de la lointaine Ceylan, et pour quelques uns du Rajasthan, au nord de l’Inde, mais aussi de magnifiques bijoux d’or massif : collier, bracelet, boucles, certaines également cloisonnées, et d’une bague portant le nom goth d’HEVA, peut-être celui du guerrier de très haut rang inhumé à Pouan. Toutefois, au regard de la datation de ces pièces d’exception, créées en Europe centrale danubienne à l’exception de l’épée longue d’origine occidentale, il n’est pas possible de rattacher cette sépulture à quelques défunts célèbres tombés lors de la bataille des Champs Catalauniques de 451, de localisation imprécise entre l’Aube et la Marne, qui vit s’affronter victorieusement le patrice Aetius et les dernières troupes romaines, augmentées des armées des rois barbares leurs alliés, contre le redoutable Attila et sa horde de Huns.