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Natures mortes

© Olivier Frajman, photographe

Accrochage temporaire du cabinet des arts graphiques

Du 5 juillet au 9 novembre 2025

Le cabinet des Arts graphiques du musée d'Art moderne, écrin feutré à la lumière tamisée, propose deux fois par an un nouvel accrochage de dessins, d’aquarelles, de gravures ou de photographies, pour offrir ainsi un accès privilégié à ces collections fragiles, et sensibles à la lumière.

La nature morte, un genre mineur dans l’art ? Ce préjugé est ancré dans la tradition de la peinture occidentale, particulièrement face à la peinture d’histoire ou au portrait. Et pourtant, depuis la Grèce antique, l’homme n’a cessé de représenter des éléments immobiles. Il faut toutefois attendre le 16e siècle pour qu’il s’affirme comme un genre à part et un siècle de plus tard pour recevoir son nom de « nature morte ».

Ce genre est un thème majeur dans la collection du musée d’Art moderne de Troyes qui conserve plus de soixante-dix peintures et plusieurs dizaines de dessins et estampes sur ce sujet. Les dessins, dont la plupart ont été acquis par Pierre et Denise Lévy, témoignent du goût du couple de collectionneurs pour la modernité, où l’influence des natures mortes classiques n’est pas absente. Cet équilibre se retrouve particulièrement dans Nature morte cubiste de Roger de La Fresnaye, par la géométrisation de la réalité initiée par Cézanne. L’épure d’un simple trait permet à Henri Matisse, dans la Nature morte aux fruits, d’exprimer son émotion. La Nature morte au guéridon d’André Derain laisse transparaître ses qualités de graveur sur bois.

Les œuvres acquises après la donation Lévy témoignent du regard novateur des artistes de la seconde moitié du 20e siècle, que ce soit la gouache de Jean-Jacques Morvan, une vanité au crâne de bison, ou encore le jeu entre réel et irréel dans la lithographie d’Henri Hayden. Elles témoignent d’une évidence : la nature morte demeure un genre bien vivant.

 

Accrochage temporaire

Cabinet des arts graphiques du musée d'Art moderne
Jusqu'au 9 novembre 2025

© Jean-Marie Protte, musées