Du 8 octobre au 24 mars 2025 au Cabinet des arts graphiques
Musée des Beaux-Arts – Abbaye Saint-Loup
Canaux, moulins, lavoirs… la ville de Troyes est assise sur un important réseau hydrographique qui jadis, générait de nombreuses activités en ville : tanneries, teinturerie, blanchisserie, textile…
Ce visage n’était pas unique en France : bien des agglomérations étaient parcourues, jusqu’au 20e siècle, par d’abondants cours d’eau, qui pouvaient s’accompagner de nuisances. Mauvaises odeurs, eaux souillées, humidité ambiante étaient sources d’insalubrité, ce qui entraîna souvent la suppression de ces installations.
Mais si les canaux constituent aujourd’hui pour nous des éléments pittoresques, il en allait déjà de même pour les artistes du 19e siècle.
C’est le cas d’Alexandre Clausel, pionnier troyen de la photographie, peut-être formé à cette discipline par le célèbre Gustave Le Gray. Les quartiers baignant dans l’eau, tels les Moulins-Brûlés, tout populaires qu’ils soient, attirent son œil, de même que son ami troyen Charles Cuisin.
Mais au-delà de l’immortalisation de ces endroits insolites, souvent voués à la destruction, Clausel se distingue surtout par des compositions extrêmement soignées, où l’eau, ainsi que les arbres et les bâtiments qui s’y reflètent, sont saisis avec une grande netteté, parfois dans une atmosphère vaporeuse. Ces effets, spectaculaires,font de ses photographies de véritables prouesses techniques.
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